Le 19 mars 2025, le Conseil de l’OIIO a approuvé des modifications (disponsible en anglais seulement) réglementaires pour soumission au gouvernement, ce qui facilitera la mobilité de la main-d’œuvre pour les infirmières praticiennes et infirmiers praticiens et créera une main-d’œuvre d’IP plus agile à l’échelle du pays en vertu d’un cadre national de réglementation des IP.
À l’heure actuelle, en Ontario, il existe trois certificats d’inscription pour les IP : soins de santé primaires, soins aux adultes et pédiatrie. Les modifications législatives proposées, si elles sont adoptées, signifieront qu’il y aura une seule classification des IP, de sorte que les IP et les employeurs auront la souplesse et l’agilité nécessaires pour offrir des services accessibles à toutes les populations de patients.
En vertu de ce nouveau cadre, les IP seront formé(e)s en fonction des compétences communes de niveau débutant pour les IP, passeront un examen commun de niveau débutant pour les IP, et seront prêt(e)s à prodiguer des soins à toutes les populations de patients et dans tous les milieux de travail en tant qu’IP de niveau débutant. L’élaboration du cadre est dirigée par le Conseil canadien des organismes de réglementation de la profession infirmière (CCORPI) et le cadre sera adopté par les administrations partout au Canada, à l’exception du Québec. L’OIIO participe à ces discussions depuis 2018 et représente l’Ontario au CCORPI.
Entre le 26 septembre et le 24 novembre 2024, l’OIIO a accepté les commentaires des IP, d’autres infirmières et infirmiers, des employeurs, des universitaires et d’autres partenaires sur les modifications réglementaires proposées au cours d’une période de consultation de 60 jours. Nous avons reçu 2 400 réponses. Nous tenons à remercier tous ceux qui ont participé à la consultation et qui nous ont fait part de leurs commentaires et de leurs réflexions.
La majorité (69 %) des répondants à la consultation étaient en faveur de ce changement, soulignant qu’il répondrait aux besoins en ressources humaines en santé, créerait un modèle cohérent et souple pour la réglementation pancanadienne des IP et s’appuierait sur la formation et les connaissances fondamentales des IP.
Une infirmière autorisée a déclaré que ce changement « permet aux IP de fournir des soins de manière flexible au sein de leur communauté lorsqu’un besoin se fait sentir et les rend plus accessibles », tandis qu’une autre infirmière auxiliaire autorisée a déclaré : « les IP sont nécessaires partout au pays, en particulier dans les régions nordiques de chaque province, ainsi que dans les communautés autochtones. Leur permettre d’agir sous une même enseigne leur permettra d’utiliser davantage les compétences qu’elles et ils possèdent dans nos communautés plus difficiles à atteindre. »
Une IP titulaire d’un certificat d’inscription en soins de santé primaires a fait remarquer : « Permettre aux IP de changer de domaine d’exercice en fonction des besoins de la population profite au public. De plus, permettre la croissance et le développement professionnels aide à retenir les IP expérimenté(e)s. Il y a un chevauchement important dans les trois spécialités à l’heure actuelle et un grand nombre d’IP-SSP exercent en soins actifs et auprès de populations pédiatriques et vice versa. Il incombe à l’IP de déterminer si elle ou il possède les connaissances et les compétences nécessaires pour exercer dans un domaine quelconque. »
Les membres du Groupe consultatif des citoyens, un groupe consultatif sur la sécurité du public et des patients, se sont réunis en novembre 2024 pour discuter des modifications proposées par l’OIIO concernant le règlement sur les IP. Ils « ont constaté des avantages à combiner les classifications des IP, comme une meilleure continuité des soins et une navigation plus facile pour les patients, car les IP pourraient servir les personnes tout au long de la vie du client sans restrictions fondées sur l’âge. Ce changement pourrait simplifier la prestation des soins et élargir l’accès aux services. »
Bien que la majorité des répondants à la consultation publique soient en faveur de ce changement, ceux qui s’y opposent ou qui ne sont pas sûrs ont souligné que les IP devraient avoir des compétences, des connaissances et un jugement suffisants pour fournir les soins appropriés à des populations de patients distinctes, comme les populations pédiatriques. Cette préoccupation est liée à un changement dans la formation des IP : en prévision de l’adoption de ce nouveau cadre, les universités de l’Ontario ont mis en place des programmes de formation des IP à l’automne 2024 afin d’éduquer les étudiant(e)s en sciences infirmières à exercer dans toutes les populations de patients en fonction des compétences nationales révisées de niveau débutant des IP.
Les modifications réglementaires proposées ne changeront pas la responsabilité d’une infirmière ou d’un infirmier à exercer dans le cadre de son champ d’application et de sa compétence (connaissances, compétences et jugement) et ces attentes pour toutes les infirmières et tous les infirmiers sont énoncées dans le Code de conduite de l’OIIO. En vertu de ce nouveau cadre, si une ou un IP ne possède pas les compétences requises pour prodiguer des soins aux enfants, par exemple, elle ou il ne devrait pas le faire tant qu’elle ou il n’a pas acquis de compétences supplémentaires. Ces attentes sont également soutenues par le programme d’assurance de la qualité (AQ) de l’OIIO, qui veille à ce que toutes les infirmières et tous les infirmiers, y compris les IP, soient responsables de leur exercice, ainsi que de cerner tous les besoins d’apprentissage pour soutenir des soins sécuritaires aux patients et y répondre.
De plus, l’OIIO et d’autres administrations continuent d’avoir des discussions avec des partenaires universitaires sur les possibilités d’élargir les programmes de transition. Ces programmes pourraient aider les IP actuel(le)s qui pourraient vouloir passer de leur exercice actuel propre à une population pour se concentrer sur une population plus large, ce qui répondra aux besoins accrus des Ontariennes et des Ontariens en matière de soins de santé.
Maintenant que le conseil de l’OIIO a approuvé le projet de règlement, il sera transmis au gouvernement pour examen. L’approbation du gouvernement sera requise pour que les modifications réglementaires entrent en vigueur. Tout au long de 2025 et 2026, ce projet pluriannuel ira de l’avant avec la mise en œuvre, l’évaluation et la planification de la gestion du changement pour soutenir la prochaine phase de ce travail.
Pour en savoir plus, lisez Une classification unique des infirmières praticiennes et des infirmiers praticiens (IP) ainsi que Une seule classification des infirmières praticiennes et infirmiers praticiens (IP) : Foire aux questions.