Le thème de la Semaine de la santé mentale 2025 de l'Association canadienne pour la santé mentale est La santé mentale sans masque.
Les problèmes de santé mentale ne sont pas toujours visibles. Ils sont parfois cachés derrière un « masque » que les gens portent pour se protéger du jugement et de la discrimination.
Le thème de la santé mentale sans masque appelle à la compassion et à un engagement envers la sécurité psychologique, tant pour les patients que pour les prestataires de soins de santé.
La réalité
Les infirmières et infirmiers sont plus que des membres de l'équipe soignante : ils sont à l’écoute, offrent du soutien et sont souvent les premiers à déceler les signes de problèmes de santé mentale chez leurs patients. Dans l’ensemble de l’Ontario, les infirmières et infirmiers prodiguent d’excellents soins aux patients et aux familles souffrant de maladie mentale et de toxicomanie. Face à des facteurs de stress tels que les pressions croissantes dans les milieux de travail, l’exposition émotionnelle aux traumatismes et à la fatigue, les infirmières et infirmiers occupent une position unique à la croisée des chemins entre la prestation de soins et leurs propres besoins de soutien en santé mentale. Selon un sondage en ligne mené auprès de 5 595 infirmières et infirmiers en exercice pour le compte de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers, 9 infirmières et infirmiers sur 10 ont indiqué souffrir d’un certain degré d’épuisement professionnel.
Comment enlever le masque de la santé mentale
Cacher la santé mentale peut avoir des conséquences personnelles et professionnelles. La section 6.7 du Code de conduite de l’OIIO sstipule que les infirmières et infirmiers doivent « réfléchir sur la santé et chercher de l’aide si leur santé nuit à leur capacité à s’exercer en toute sécurité ».
Quelles étapes peuvent être prises par les infirmières et les infirmiers pour enlever le masque de leur propre santé mentale?
- Sensibilisation
La première étape consiste à reconnaître le fait de se cacher derrière un masque, par exemple en souriant pour cacher ses difficultés, en disant « Je vais bien » pour éviter d’être vulnérable ou en gardant le silence lorsque l’on a besoin d’aide.
- Accepter sa vulnérabilité
La vulnérabilité n’est pas une faiblesse; parler de santé mentale demande une force immense. La volonté d’accepter sa vulnérabilité peut aider les autres à se sentir habilités à faire de même.
- Rechercher une communauté
La communauté peut prendre la forme d’un groupe de soutien par les pairs, d’un thérapeute, ou d’amis ou de collègues de confiance. Enlever le masque ne signifie pas tout partager avec tout le monde; il s’agit de trouver des espaces sûrs pour être honnête sans crainte de jugement, ce qui est nécessaire à l'épanouissement et à la guérison.
- Normaliser la conversation
Le changement commence par des conversations courageuses et authentiques. Préconiser ce changement peut sembler être une lourde responsabilité, mais elle peut être facilitée en commençant simplement par des conversations et en partageant des histoires qui pourraient mener à des changements de politiques, à de meilleures ressources et à de meilleurs programmes en santé mentale.
- Faites preuve de bienveillance envers vous-même
Les infirmières et infirmiers accordent souvent la priorité aux autres, mais il est essentiel de prioriser leur propre bien-être. Prendre soin de soi est essentiel pour maintenir la capacité à prendre soin des autres efficacement.
En cette Semaine de la santé mentale, nous reconnaissons qu’enlever le masque de la santé mentale passe par la création d’un environnement où les infirmières et infirmiers se sentent en sécurité pour s'exprimer et demander de l’aide, et où la guérison peut devenir un cheminement collectif.
Vous pouvez enlever le masque et demander de l’aide. Renseignez-vous sur mesures de soutien offertes par Santé Ontario and Santé Canada.